"Le Havre", d’Aki Kaurismaki

Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.

Quand au même moment Arletty tombe gravement malade et doit s’aliter, Marcel doit à nouveau combattre le mur froid de l’indifférence humaine avec pour seules armes son optimisme inné et lasolidarité têtue des habitants de son quartier.

Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon refugié.

Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents.

Note d’intention

Le cinéma européen ne traite pas beaucoup de l’aggravation continue de la crise économique, politique et surtout morale causées par la question non résolue des réfugiés.
Le sort réservé aux extracommunautaires qui tentent d’entrer dans l’Union Européenne est variable et souvent indigne.
Je n’ai pas de réponse à ce problème, mais il m’a paru important d’aborder ce sujet dans un film qui, à tous é
gards, est irréaliste.

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